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La physique expliquée à ma grand mère

Avec humour et enrobée de chocolat (la physique, pas ma grand-mère)

« Nous sommes sur la comète »

11/12/2014

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L’Europe vient de réussir une prouesse. Poser un petit robot sur une comète, pour la première fois de l’histoire de l’humanité.

Cette aventure a commencé il y a 10 ans, lors du lancement de la sonde Rosetta par l’agence spatiale européenne. Son objectif : l’étude des comètes. Les astrophysiciens disent des comètes qu’elles sont des boules de neige sales, mais rien de méprisant là-dedans ! Ils ont toutes les raisons de les adorer. Les comètes sont des restes de la formation du système solaire il y a 4,5 milliards d’années. La glace et la poussière qui les composent n’ont presque pas changé depuis cette époque. Autant dire que les étudier, c’est avoir un accès direct à l’histoire de notre système solaire !

D’autres raisons poussent les astrophysiciens à étudier les comètes avec passion : d’abord, on soupçonne fortement les comètes, probablement aidées des astéroïdes (qui eux sont surtout composés de roche), d’avoir apporté l’eau sur la Terre. De plus, en ..., la mission Stardust a même trouvé sur une comète quelques acides aminés, ces briques élémentaires de la vie. C’est décidé, il faut aller voir ça de plus près !

En août dernier, la sonde Rosetta est parvenue près de son objectif : la comète Churyumov-Gerasimenko (vous avez le droit de l’appeler Tchouri), à 650 millions de km de la Terre ! La sonde a alors commencé à étudier la comète et son activité, c’est-à-dire l’émission par la comète de particules de glace et de poussière, due à l’influence du Soleil, formant entre autres la queue de la comète.

Mais sa mission ne s’arrête pas à un petit coucou. Rosetta est venue avec dans ses bagages un petit robot de 100 kg appelé Philae, armé d’une dizaine d’instruments scientifiques. Et c’était là le plus grand défi de la mission : réussir à le poser sur la comète sans encombre. Depuis août, il a fallu entre autres choisir un site d’atterrissage (je vous laisse imaginer le désarroi des scientifiques lorsqu’ils ont découvert la forme de cacahuète de la comète) et faire plus d’un milliard de simulations par ordinateur pour prévoir les trajectoires possibles. La qualité du sol reste inconnue jusqu’à l’atterrissage : le robot va-t-il rebondir ? S’enliser ? D’autre part, la gravité sur la comète est extrêmement faible, obligeant le robot à déployer des harpons. Autant de paramètres qui rendent l’opération délicate.

A 10h ce matin, Rosetta a largué Philae à 22 km au dessus de la comète. L’atterrissage était entièrement automatisé car il faut environ 30 minutes pour que les communications soient transmises entre la Terre et la sonde. L’atterrissage était prévu à 17h, il a donc fallu attendre 30 minutes pour savoir si Philae était bien posé ou non ! L’ESA avait prévu une diffusion en direct du centre de commandes à Darmstadt en Allemagne, nous permettant de voir les visages crispés des scientifiques jusqu’à la confirmation de l’atterrissage et cette phrase du responsable du centre de commandes : « We are on the comet ». La mission est un succès scientifique et technologique européen.

En mars prochain, alors que la comète s’approchera du Soleil, la température à l’intérieur du robot sera trop élevée pour poursuivre les opérations et ce sera la fin de la mission. La mission de Rosetta se poursuivra beaucoup plus longtemps, accompagnant la comète dont l’activité augmentera à l’approche du Soleil, jusqu’au point le plus proche, atteint en août 2015. De très nombreuses découvertes sur les comètes nous attendent d’ici là !

Photo
La première photo prise par Philae durant la descente.

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    Sarah Fechtenbaum  Docteure en astrophysique et médiatrice en sciences

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